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Monuments et Lieux

Les 22 grottes de quartzite répertoriées par les spéléologues indiquent que ce territoire a été occupé par l’homme préhistorique. Certains vestiges figurent d'ailleurs au muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 

La paroisse de Saleix : La fondation de la paroisse rurale remonte probablement aux âges mérovingiens et carolingiens (XIe-XIIIe) comme celles de la région. L’une des premières sources attestant de sa présence est une « Notice historique des évêques de Comminges » relatant la donation des dîmes et oblations dus de la part des plusieurs nobles de Saleix. La période Moyenageuse voit l’édification de plusieurs églises romanes dont certaines ont résisté à l’épreuve du temps : Vics d’Oust, Soueix, Luzenac de Moulis, Ourjout et Montgauch. Il faut attendre le XIVe siècle pour disposer d’un document plus complet traitant de la paroisse de Saleix matérialisé par le Censier du diocèse de Comminges établi en 1387 à l’initiative du cardinal Amélius de Lautrec. Le diocèse couvrait le Sud du département actuel de Haute Garonne et débordait sur les Pyrénées. Ce document nous délivre également des informations sur le montant et la répartition des impôts versés aux acteurs religieux et sur la situations matérielles des paroisses. 

L’église paroissiale Saint-Pé a semble-t-il était construite au XIIème siècle sur un emplacement choisi pour sa situation centrale. Il est fort à parier que cette église, comme d’autres (en témoigne la chapelle de saint Paul de Pujos ) se sont construites à partir de constructions issues du culte païen. L’église paroissiale se situe à un emplacement de choix pour sa situation et son orientation vers l’Est comme les églises romanes construites au XIIème siècles. Le portail sud est remarquable, de style gothique. Il date du début du XVIème siècle. Les pinacles et les décors de choux sont encore dans le goût de la fin du Moyen-Âge, alors que les bases et les colonnes torses annoncent déjà la Renaissance. Le décor du tympan représente le Christ entouré de deux anges. L'église fait l’objet d’agrandissement au XVIe siècle dont le portail gothique qui nous est parvenu. D’autres travaux sont entrepris au XVIIe sous l’égide de l’évêque de Comminges et des consuls de Saleich. Personnage marquant : L’abbé Jean-Bertrand d’Agos fit construire le presbytère en 1772 sur le modèle de sa maison natale. Le clocher-mur de l’église paroissiale fut redessiner en 1776 et doté en 1817 de la plus grosse de ses cloches dont il accepta d’être le parrain. Jusqu’à la fin du XVIIe siècle les prêtres de la paroisse y furent inhumés. Le cimetière du village attenant à l’église depuis la fondation de la paroisse n’occupait que la partie de l’enclos située devant la façade Sud. Il devait s’étendre vers l’ouest au fil des siècles. D’abord sur le terrain jouxtant la base du clocher, puis il y a une centaine d’année sur son prolongement cédé gracieusement à la commune par le maire en 1893. L’aménagement de ce nouveau cimetière devait être suivi de la restauration de l’église. La réalisation de ces travaux prendra trois années et se traduira par la transformation complète de l’édifice, renouant avec ses origines romanes. Enfin en 1991-1992 elle fit l’objet d’un rafraichissement pour la mettre en valeur. 

Le portail de l’Église Saint-Pé : Au cours de son histoire, cette église subit de nombreuses transformations ; dont la dernière en date, réalisée en 1897-1989, par l’architecte Castex, lui conférant son aspect actuel. Ce portail est le seul vestige de l’édifice de style gothique, construit au début du XVIème siècle, en lieu et place de la petite église romane primitive. Le portail à accolades possède un décor stylisé composé de choux frisés, de fleurons et de pinacles à niches. Le tympan représente le Christ entouré de Saint-Bertrand et Saint-Blaise, patron des laboureurs, et de deux singes, l’un tenant un encensoir, l’autre une harpe. Le clocher à trois cloches est restauré en 1776. A l’intérieur de l’église, la pierre tombale de la famille DÉQUÉ DE MONCAUP est visible derrière l’autel. Le portail gothique du début du XVIe siècle est caractérisé par son encadrement à torsades surmonté de deux arcs se rejoigne en accolades au-dessus du linteau, et par deux pinacles latéraux creusés de niche abritant les statuettes mutilées de Saint Bertrand (à droite) et de St Blaise (a gauche). De part et d'autres des sculptures du tympan (christ en majesté avec deux anges), apparait un chrisme antique (avec l’alpha et l’oméga) faisant référence à un monogramme de la vierge.

La Source Pyrène : Cette source au nom évocateur d'une déesse olympienne résume à elle seule les raisons et les étapes de l’émergence des stations thermales en Comminges. Elle est l'exemple de cette idée d'exploiter et de détourner l'utilisation des cours d'eau à des fins thermales. Portée par la vague du romantisme, 31 stations thermales se développent le long de la chaîne des Pyrénées au XIXe siècle.
À la suite des résultats d'analyses de l'eau effectués en 1852, le docteur Filhol décide d'exploiter la source. Émergeant à proximité de la commune, elle a été rapidement canalisée par un captage situé dans une fosse recouverte d'un kiosque de forme circulaire. À la fin de ce siècle, il présente à la commune un projet colossal pour la mise à profit de cette source. Autorisé par arrêté ministériel en 1876, le projet ne voit cependant pas le jour. Pour accompagner un centre thermal, il prévoit la construction de deux hôtels, d'un casino ainsi que la réalisation à la sortie de la ville d'un parc et d'un boulevard. L'ensemble devait être financé grâce à une souscription. Pour défendre son projet, le médecin a fait valoir les qualités des eaux qui étaient capables de "guérir les maladies du foie, de la vessie, des fièvres d'Afrique et des maladies syphilitiques".

Le massif de L’Estélas 

La commune possède plusieurs cavités permettant la pratique de la spéléologie, ou de la plongée souterraine. Celles-ci sont fréquentées par les clubs de spéléologie régionaux et nationaux.

  • Grotte de Chaq

  • Grotte du Batailh

  • Grotte de Laspugues

  • Gouffre de la batmale

  • Gouffre de la cascade

  • Gouffre de la pesso de baile

  • Puits de Hount Herredo

  • Trou du noyer

Randonnées:

Cinq sentiers de randonnées ont été balisés en 2010.
Ces randonnées, de 2 h à 5 h de marche et de 200 à 500 m de dénivelé positif, permettent de découvrir le plateau saleichois, voire pour certaines le col d'Arbas, la Borne 110 ou encore la grotte de Laspugues...
Un panneau d'information sur les parcours proposés est visible devant le restaurant/épicerie QUES'ACO de Saleich.